samedi, février 18, 2006

Préval ex-président

J'aurais aimé avoir un style éloquent, coloré, agréable à lire, mais hélas, que dire, ce pays me déprime beaucoup trop.

Les hordes Lavalassiennes ont investi les rues comme au bon vieux temps, le temps de Préval, le temps d'Aristide, où les militants Lavalassiens prenaient les rues pour dire tout haut la volonté de leur chef qu'ils disaient être celle du peuple. Les écoles sont obligées de fermer, l'administration publique ne peut pas fonctionner pas plus que le commerce ou le secteur financier. Le peuple serait-il réduit à quelques militants d'un mouvement politique aussi nombreux soient-ils? Je ne le crois pas, il n'en sera jamais ainsi. Malheureusement, le peuple semble ne pas avoir de volonté propre.

Je ne conçois pas qu'une personne sensée, de bonne foi, veuille que Préval devienne président de ce pays. Un homme qui avait dit au peuple de nager pour s'en sortir. Eh pourtant, contrairement à son habitude, le peuple se rappelle ses paroles, qui ont inspiré de nombreuses chansons. Mais il me semble qu'il en a oublié le contexte. Mais d'un autre côté peut-être que le peuple s'en moque, comme d’habitude... "...Ba nou Preval..." disent-ils.

Je garde un seul souvenir de Préval à la télévision du temps de sa présidence, c’est celui du naufrage du Neptune. Il avait un paquet de cigarettes dans la poche de sa chemise et parlait comme à l'accoutumée, et moi je me disais qu'il aurait pu au moins feindre... J'aurai beau chercher mais je ne trouverai pas un seul souvenir heureux de ce président. Voyez-vous, en 1997 je n'avais que 17 ans. A l'époque déjà, je pensais que Préval, avait pu être élu président uniquement parce qu'après près de trois ans d'embargo le peuple était las et qu'il aurait accepté n'importe qui car l'embargo l'avait rendu presque apathique, tétanisé. Alors Préval était devenu président, mais ce qui importait le plus était le fait qu'enfin les produits alimentaires et autres produits de première nécessité étaient à nouveau disponible sur le marché à un prix plus élevé qu'avant l'embargo mais ce n'était plus les prix du marché noir, le soulagement. Mais il a fallu se réveiller car la situation allait en s'empirant. La corruption, les crimes, le népotisme, l'impunité et peu de temps avant la fin de son mandat il a jugé bon de laisser à la postérité rien de moins que le souvenir de l'usurpation des résultats des élections organisées durant sa présidence. Sous la présidence de Préval, certaines personnes au sein même du gouvernement avaient des intérêts dans ces Universités privées et en profitaient pour détourner l'aide destinées à l'Université. Le plus malheureux en ce qui concerne ces pratiques est le fait qu'elles perdurent.


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